Soumis par Amperiste le
A la fin de chaque année, nous faisons un retour en arrière sur les articles les plus importants de l'année. Nous allons nous éloigner un pau de la forme habituelle de cette rétrospective.
Habituellement, les articles considérés comme les plus importants sont dans une liste et classés par thème, comme c'était le cas l'an dernier. Cette année, j'ai un peu plus de temps alors ça va envoyer de la prose !
Le début de l'année été très largement dominé par un évènement très attendu : la présentation de la Volt "2016", la deuxième génération de Chevrolet Volt. C'est Kratus qui avait couvert l'évènement. J'en profite pour le saluer et le remercier une nouvelle fois d'avoir comblé mon indisponibilité. Il y a eu toute une série d'article écrits à l'occasion de la présentation, allant de l'esthétique de la voiture à ses équipements en passant bien évidemment par ses caractéristiques techniques toutes nouvelles.
Malheureusement, General Motors n'a pas jugé bon d'importer la Volt 2 en Europe comme cela avait été le cas pour la première génération et qui avait donné la Volt européenne et l'Opel Ampera. Une lettre ouverte a été envoyée à Karl-Thomas Neumann, le PDG d'Opel Group (General Motors Europe), pour essayer de faire changer d'avis le constructeur. La réponse a été très polie mais n'annonçait pas d'amélioration. Nous avons lancé une pétition en août pour demander à GM de faire venir la voiture ici. Malheureusement, malgré un écho sur des site électrophiles ici et de l'autre coté de l'atlantique, la pétition n'a à ce jour pas recueilli plus de 925 signatures. Tout de même un peu plus d'une signature pour chaque groupe de 9 Ampera/Volt vendues sur le vieux continent.
#jailesboules
Pendant ce temps, la Volt a été élue voiture verte de l'année, et un écoconducteur américain a dépassé les 180km sur une seule charge avec une Volt 2 (cela fera sans doute l'objet d'un prochain article). L'Ampera a fini sa carrière en catimini à l'automne quand les dernières voitures ont quitté officiellement le stock européen. Sans tambour ni trompette, mais également sans réduction particulière pour écouler le résidu.
L'année 2015 a été celle d'un marché de l'hybride rechargeable toujours en croissance, globalement en Europe et dans tous les pays. Cela devrait continuer en 2016, sauf peut-être aux Pays-Bas, où les dispositions fiscales concernant les hybrides rechargeables devraient changer. Si c'est le cas, le marché Européen global devrait le sentir passer parce que c'est de loin le plus gros marché d'Europe.
Certains constructeurs ignorent toujours ce segment (ou en partent, voir plus haut), d'autres montrent leur volonté d'y être présents. C'est le cas de Mitsubishi, leader en 2014 (et probablement en 2015 aussi) avec l'Outlander PHEV qui vient d'ailleurs de subir un ravalement. Le français PSA y vient à petits pas et Maserati se sent forcé. Même Renault/Nissan pourrait y venir en 2018... ou dès 2016.
Le groupe Volkswagen (qui a subi un certain déficit d'image avec ses diesels cette année) a pléthore de propositions, avec ses modèles vedettes : Porsche Panamera et Cayenne, Audi A3 et Q7 e-tron, Volkswagen Golf et Passat GTE. L'allemand ne s'arrête pas là et continuera encore en 2016. Tant mieux pour la visibilité des hybrides rechargeables et la reconnaissance de leur viabilité (malgré la malhonnêteté de certains journalistes). Tant pis pour la faible autonomie de ces modèles.
Volvo a porté sur la S90 la motorisation hybride rechargeable du XC90 et charge sa filiale sportive de vitaminer tous ses modèles grâce à l'électricité. Mercedes et BMW ont aussi fait grandir leur gamme hybride rechargeable avec la C350e, le GLE 500e et la GLC 350e pour Mercedes et les X5 40e, 225xe Active Tourer et 740Le. BMW a de quoi être content de ses véhicules i hybrides rechargeables. L'i8 a un vif succès, outre le titre de voiture de l'année Top Gear, et sa production a du être augmentée pour suivre la demande. BMW ne se repose pas sur ses lauriers : la batterie de l'i3 REx devrait augmenter, un autre véhicule particulier est en cours d'étude et la 330e arrive.
Nous avions fait un petit historique à la fin de l'été sur l'état du marché de l'hybride rechargeable. On voit qu'à l'exception de la BMW i3 REx, tous les hybrides rechargeables sur le marché ont une autonomie électrique significativement inférieure à celle de -feue- l'Opel Ampera. C'est très dommage, car c'est là que généralement ces voitures les plus agréables (et les plus économiques!), et le recours à l'essence au quotidien est vite ressenti comme un petit crève-cœur (même si en ce moment des manœuvres stratégiques font que le prix de l'essence est anormalement bas). Malheureusement, dans le genre autonomie électrique faible on peut encore faire pire.
On attend encore qu'un constructeur fasse en Europe une proposition comparable en termes d'autonomie électrique à l'Ampera. Gardons l'espoir que cela arrivera avec la Hyundai Ionic qui sera proposée en hybride, hybride rechargeable et électrique pure. S'il y a la place pour mettre une grosse batterie de plusieurs dizaines de kWh pour la version électrique pure, y aura-t-il la place pour mettre une batterie de 15-20kWh et un moteur thermique en même temps?
Pendant l'année 2015, grâce à l'ami NeoStef nous avons lancé notre série Back To The Hybrid pour parler de ces véhicules d'avant 2010 qui déjà combinaient recharge électrique et utilisation de carburant. Si vous avez raté ces articles historiques, je vous invite à les consulter de même que les essais par le même NeoStef des BMW i3 et i8.
Bon réveillon à tous.