Soumis par Amperiste le
L'Ampera dispose de plusieurs modes de gestion de la prolongation d'autonomie, parmi lesquel les modes Montagne et Ville, qui diffèrent du mode normal parle seuil de déclenchement du prolongateur d'autonomie. Voici quelques explications supplémentaires sur leur fonctionnement et la façon de les exploiter au mieux.
Le mode Montagne est destiné à pallier à la faiblesse du prolongateur d'autonomie vis-a-vis de certaines conditions un peu extrêmes. Le mode Ville permet de forcer le démarrage du prolongateur d'autonomie afin de se garder de l'autonomie électrique pour plus tard.
On va voir l'influence des différents modes sur l'état de la batterie et la consommation de carburant.
1er cas : route normale
Ce trajet d'un centaine de kilomètre ne présente pas de particularité notable. Les courbes vertes représentent le mode normal, les rouges le mode Montagne activé depuis le début et les bleues le mode Ville activé au bout de 40km.
On voit que l'activation du mode Montagne ou du mode Ville sans condition de route particulière est nettement pénalisante. Il n'y a pas de différence de performance entre les modes dans ce cas et l'engagement des modes Montagne et Ville engendre une consommation de carburant plus importante. C'est normal : on garde de l'électricité dans la batterie sans s'en servir. Et toute l'électricité qui n'est pas sortie de la batterie a dû être produite par le prolongateur d'autonomie.
2e cas : une longue montée
Ce trajet fait lui aussi 100km. 40km après le départ, une montée importante (~8-10%) de 35km se présente.
Dans le premier cas, en vert, le conducteur est resté en mode Normal tout le long.
Dans le 2e cas, en rouge, le conducteur a activé le mode Montagne 30 km avant la montée comme préconisé par Opel.
Dans le cas en bleu, le conducteur a oublié d'engager le mode Montagne, mais étant donné qu'il restait de la batterie au moment d'aborder la côte, il a activé le mode Ville. Dans tous les cas, le mode normal est sélectionné à la fin de la montée.
Dans le cas vert, on voit que qu'un déficit de puissance apparait (comme attendu), la puissance disponible est donc réduite à celle du prolongateur d'autonomie, c'est à dire 75ch. Point de consolation, la consommation est réduite.
Dans le cas rouge, le mode Montagne a bien joué son rôle, puisque malgré la longueur de la montée (35km), aucune perte de performance n'est apparue. En repassant en mode normal à la fin de la montée, le niveau de charge restant permet de faire quelques kilomètres sur la batterie.
Le cas bleu a bien profité du contenu de la batterie au début de la montée afin de limiter la réduction de performance à la toute fin de montée. Mais si elle avait été plus longue ou plus raide, la limitation se serait ressentie.
3e cas : une longue montée, plus loin sur la route
Pour ce trajet, la même montée se présente mais étant donné qu'on est parti de bien plus loin, le prolongateur d'autonomie est en fonctionnement depuis un moment même en mode Normal.
Dans le premier cas, en vert, le conducteur est resté en mode Normal tout le long.
Dans le 2e cas, en rouge, le conducteur a activé le mode Montagne 30 km avant la montée comme préconisé par Opel.
Dans le cas en bleu, le conducteur a engagé le mode Montagne en préventif, dès le départ. Puisque le prolongateur d'autonomie a été mis en route plus tôt, la quantité d'essence a été majorée.
Dans le cas vert, comme au dessus, un déficit de puissance apparait.
Dans le cas rouge, le mode Montagne a bien joué son rôle, puisque malgré la longueur de la montée (35km), aucune perte de performance n'est apparue. Mais l'activation du mode Montagne avec un niveau de batterie bas a forcé le prolongateur d'autonomie à fonctionner à un niveau de puissance élevé, avec un moins bon rendement qu'à un niveau de puissance moyen ou bas.
Dans le cas bleu a globalement été le plus efficace. Etant donné que le niveau de batterie a été maintenu (contrairement au cas rouge où il est descendu pour remonter), le prolongateur d'autonomie a fonctionné à un niveau de puissance bas, plus efficace que la recharge effectuée par le mode Montagne en rouge. Et globalement la consommation a été moins importante. Puisque la voiture disposait d'une réserve d'électricité, la limitation de puissance n'est pas apparue.
4e cas : quand on arrive en ville
Le mode Ville a été créé pour permettre de se déplacer sur la batterie dans la ville de destination. Dans la situation étudiée, on arrive à la ville de destination après 70km de trajet.
Dans le premier cas, en vert, le conducteur est resté en mode Normal tout le long.
Dans le 2e cas, en rouge, le conducteur a roulé jusqu'à arriver en ville avec le mode Montagne activé. Une fois en ville, il passe en mode normal.
Dans le cas en bleu, le conducteur a engagé le mode Ville avec un niveau de charge de 70%. Une fois en ville, il passe en mode normal.
En mode Normal tout le long (vert), la batterie est déjà vide à l'arrivée en ville, il est donc impossible d'y rouler "zero émission". De plus, puisque la conduite en ville demande plus d'énergie que la conduite extra-urbaine, le prolongateur doit fonctionner à un régime moins efficient et au final, dans ce cas assez particulier le mode Normal aura au final consommé davantage de carburant.
Avec le mode Montagne qui a préservé 45% de la batterie, il reste de quoi faire environ 20km dans la ville.
Avec le mode ville qui a maintenu jusqu'en ville un niveau de charge de 70%, la batterie permet plus de 30km.
On peut également remarquer que si le trajet en ville est plus court que les 30km de l'exemple déclencher le mode Ville à 70% de charge ou au-dessus n'est pas le choix le plus efficient. Si la partie urbaine du trajet n'était que de 10km (fin du trajet à 80km), préserver seulement 45% de batterie comme le Mode Montagne aurait consommé moins de carburant. Préserver 30% de batterie aurait suffi, économisant encore quelques gouttes de liquide.
Enseignements de ces simulations
Tout d'abord, pour la plupart des trajets, le mode Normal est le plus efficient. Cela tombe bien, c'est dans ce mode que l'Ampera démarre quand on ne lui demande rien.
D'une manière générale, pour consommer le moins de carburant possible lors de longs trajets avec l'Ampera, il faut utiliser au maximum le potentiel de la batterie, c'est à dire arriver avec une batterie la plus vide possible au point de recharge. Aux prix du kWh "EDF" et de l'essence actuels, les kilomètres électriques sont d'ailleurs plus économiques que les kilomètres roulés à l'essence. C'est la raison pour laquelle dans la plupart des cas étudiés on finit avec un niveau de charge minimal (~5%).
Egalement, l'anticipation des particularités du trajet (relief, zones urbaines) permet aussi d'économiser du carburant. Elle permet aussi d'accéder avec l'Ampera à des endroit où nulle autre voiture ne peut vous mener après avoir parcouru plus de 200km d'un seul trait.
Note : les niveaux de charge de batterie et la consommation de carburant cités sont approximatifs car ils n'ont pas été officiellement dévoilés. Les niveaux de charge se rapportent à la capacité utile de batterie, car sur les 16kWh seuls 10,4KWh sont utilisés afin de garantir une longue durée de vie à la batterie.
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