Et bien vous m'impressionnez, certains sont passés tout près.
Il m'a fallu plusieurs jours pour comprendre ce qui ce passe. Le phénomène est lié au fait que je charge la nuit à haute altitude, et que mes trajets commencent toujours par une descente très prononcée.
Il y a deux phénomènes bien distincts :
1. La voiture commence par récupérer de l'énergie pendant 5 ou 6 kilomètres, en fonction de la pente. Cette énergie s'ajoute dans le tampon supérieur de sécurité de la batterie. J'estime la quantité d'énergie qu'il est possible de stocker en plus dans une batterie pleine à 0,8 kWh environ (valeur que j'ai déterminée en faisant la même descente un autre jour, mais avec une batterie partiellement déchargée).
Dès que le niveau de remplissage maximum accepté par la batterie est atteint, on observe une chute de la capacité de freinage "moteur". En clair, la voiture se comporte en L comme en D. Pour éviter de prendre trop de vitesse, il faut agir sur la pédale de frein. Cela ne mets pas en action les freins mécaniques pour autant, si l'on n'appuie pas trop fort. On entend alors très distinctement un sifflement aigu inhabituel qui provient de dessous le capot. C'est la stratégie de ralentissement consistant à envoyer une partie de l'énergie produite par le moteur électrique principal B "à contresens" dans le moteur électrique secondaire / générateur A. Le sifflement est assez impressionnant. C'est moins efficace que la position L, mais cela m'a permis de continuer ma descente sans utiliser les freins à disques.
2. Mais ce dont il est question ici est encore différent, bien que lié à la même configuration topographique.
Lorsque la voiture est en mode normal et consomme de l'énergie pour avancer, le compteur de kilomètres effectués en électrique augmente, et le nombre de kWh d'électricité puisés de la batterie augmente aussi.
Lorsque l'on aborde une forte descente, le compteur de kilomètres effectués en électrique augmente, et le nombre de kWh d'électricité puisés de la batterie
diminue.
Mais que se passe-t-il lorsque le nombre de kWh puisés sur la batterie atteint zéro ? Et bien, au lieu d'afficher un nombre de kWh électriques utilisés négatif, la voiture s'arrête à zéro, et toutes les distances supplémentaires parcourues avec récupération d'énergie sont tout bonnement comptées comme des kilomètres "thermiques".
Ça paraît incroyable, mais mais toutes mes observations confirment la chose.
Voici, par exemple ce qui ce passe lorsque je pars le matin, batterie pleine, pour acheter mon pain : je fais environ 300 mètres à plat, puis il y a une forte descente de 700 mètres jusqu'à la boulangerie. L'aller-retour représente 2 kilomètres. Voici l'affichage après ces deux kilomètres :
J'ai eu le loisir d'observer le phénomène en direct puisque je vais à la même boulangerie tous les matins. Le décompte de kilomètres "essence" débute des que le décompte de kWh atteint zéro. Et ce n'est pas du tout lié au phénomène 1 décrit ci-dessus. La distance après laquelle cela se produit est bien trop faible pour que le tampon supérieur de la batterie soit saturé.
Et voilà comment on se retrouve avec des kilomètres "thermiques" dans son décompte journalier, alors que le moteur thermique n'a pas été mis en jeu.
C'est ainsi qu'après une longue descente commencée batterie pleine, mon affichage montrait ceci :
Étonnant, non ?
Modérateur.
Amperiste comblé pendant 3 ans 1/2.
En Tesla Model S depuis 2016.