Un petit tour en Prius Plug-in

J'ai pu me rendre à l'exposition consacrée à l'expérimentation des Prius plug-in dans ma bonne ville de Strasbourg. Au menu : présentation des véhicules et de l'infrastructure de recharge qui sera mise en place. Et pour certains privilégiés, le droit de conduire une des Prius.

Les véhicules sont donc des Toyota Prius Plug-in. Extérieurement, seule une petite trappe pour la recharge (située devant la porte du conducteur) la distingue de la Prius 3. Intérieurement, pareil si ce n'est que la batterie est un peu plus grosse et que la roue de secours semble avoir disparu. La grande différence avec la Prius 3 est technique. Le mode tout électrique peut maintenant aller jusqu'à 100km/h (au delà ou si on appuie trop fort, le moteur thermique se met en route) et l'autonomie électrique passe à 20km. Vous l'aurez compris, elle est également rechargeable.


Une loterie était également proposée pour l'évènement, et plusieurs personnes ont pu repartir avec des vélos à assistance électrique.
L'infrastructure de recharge sera composée de bornes dans les principaux parkings souterrains de la ville, ainsi qu'à certains endroits stratégique et chez les entreprises partenaires. Des bornes, comme me l'a confirmé un représentant de Toyota, qui ne seront capables de recharger que les Prius Plug-in. Les futurs propriétaires d'AmperA, i-Miev/Ion/C-Zero ou Fluence ZE apprécieront. D'autant plus que les Prius Plug-in ne seront pas disponibles au grand public avant 2013, alors que les véhicules que je viens de citer sont prévues pour 2011. D'après mon interlocuteur, c'est une volonté d'EDF de fermer le système et d'y imposer ses brevets (dans le CPL par exemple), dont on peut s'interroger sur le caractère indispensable.

Je n'ai pas fait partie des heureux élus par le sort à la conduite d'une des Prius Plug-in, mais j'ai pu faire un tour du quartier sur la banquette arrière. L'état de charge de la batterie était dans un état relativement avancé, l'autonomie indiquée n'était que de 4 km. Notre sympathique pilote espagnol nous emmena donc hors du parc de l'Etoile dans un quasi silence. En restant raisonnable avec l'accélérateur comme il l'était, les seuls bruits qui se faisaient entendre étaient les bruits de roulement. C'est très agréable, comme un tramway en plus petit et qui secoue moins. L'accélération n'est pas très vive, on est plutôt dans l'esprit d'un salon roulant (avec la finition Toyota, qui envie les productions françaises). Sur une forte accélération, le moteur essence démarre, de façon perceptible mais raisonnable. Une fois que l'autonomie électrique a passé la barre des 2km, la participation du moteur est demandée bien plus fréquemment. D'après notre pilote, quand la batterie n'est plus chargée qu'à 30%, on se retrouve avec un comportement identique à celui d'une Prius 3.