"Trichez/polluez, vous aurez fait des économies tant que ce n'est pas découvert. Et le jour où vous vous faites chopper, on changera les règles du jeu"...

Dans un monde idéal, le bon réflexe aurait été de maintenir les normes actuelles, et de rendre les protocoles de consommation plus réalistes (avec tests sur route).
N'oublions pas que la triche a été réalisée par VW non en raison d'une impossibilité technique à respecter des normes trop contraignantes, mais parce que cela aurait été plus cher de faire des moteurs propres.
De 2 choses l'une :
Si pour respecter des normes toujours plus contraignantes, cela devient de plus en plus coûteux pour un constructeur, il faut changer de technologie quand on arrive au bout, et c'est ce qui arrive avec la techno Diesel (cf common rail, FAP, Adblue etc pour les rendre aptes aux normes successives). En 30 ans on est passé de moteurs diesel rustiques, increvables et polluants à des bêtes de course hyper pointus, moins polluants mais au prix d'une complexité technologique qui a un coût certain.
Lors de mes achats de voiture, j'ai toujours eu un oeil attentif à la motorisation pour choisir le meilleur rapport coût/agrément (puissance suffisante)/pollution à mes yeux, à la lumière des connaisances qu'on en avait à l'époque (j'assume d'avoir aussi acheté des diesel à l'époque où on parlait plus réduction des émissions de CO2 que de pollution aux particules et Nox) :
-1ère voiture : 405 TD (90ch de mémoire) achetée d'occaz à 210000 km (voiture d'étudiant) en 2001, à l'époque on parlait déjà de CO2, très peu de particules et de NOx (Si ma mémoire ne défaille pas trop).
-Honda Civic 2.2 CDTI achetée neuve en 2006 : ce moteur, le premier Diesel construit par Honda, a été élu moteur de l'année. Il avait un agrément digne d'un moteur essence, très coupleux pour une consommation raisonnable (5.5l/100 sans éco-conduite). Le FAP n'est arrivé qu'après (avec pas mal de déboires paraît-il).
-Xsara Picasso 110ch essence, acheté neuf en 2007 et passé immédiatement au GPL : à l'époque, le passage au GPL était motivé par une baisse de la conso, pas de particules, et un coût de carburant faible. Mais le GPL n'est pas exempt de NOx (à l'époque ce critère était secondaire pour moi je l'avoue)
-C4 Picasso diesel 138 ch (avec FAP) acheté neuf fin 2009 : à l'époque toujours motivé par la baisse de CO2, les variantes essence me paraissant anémiques ou à la consommation gargantuesque, sans parler du malus qui commencer à frapper les modèles essence... et le FAP donnait bonne conscience, avant qu'on ne parle des particules encore plus petites qui n'étaient pas piégées par les FAP... Avec le recul, sans doute le moins bon choix dans mes véhicules par rapport à ce qui était disponible sur le marché et mon budget, sans parler des problèmes de la boîte BMP6 qui est une catastrophe mais ceci est une autre histoire...
- Opel Ampera acheté d'occasion à 51000 km : volonté de passer à quelque chose de nettement moins polluant, sans sacrifier l'agrément (les 150 ch sont "suffisants et l'agrément est incomparable par rapport à une "petite" voiture 100% électrique). La voiturevient de passer 91000 km, j'en ai donc fait 40000 en 19 mois, avec une conso moyenne de 1.4l/100 km (hein Monsieur Autoplus).
A la lecture des lignes ci-dessus, vous pourrez constater que je n'ai pas forcément toujours fait les choix les plus écolos (j'assume au vu des autres critères et de ma sensibilité de l'époque à ceux-ci), mais les mentalités changent et cela demande parfois du temps... aujourd'hui je ne souhaite plus revenir en arrière, et je ne me vois pas racheter un véhicule thermique.
L'idéal serait une Tesla le jour où je changerai le Picasso, cela coince encore niveau budget et le cas échéant ce sera un véritable effort financier à réaliser.
Tout ça pour dire que le respect des normes passe sans doute aujourd'hui en partie par des solutions type hybride/hybrides rechargeables pour produire à moindre coût des véhicules accessibles à la majorité des consommateurs pas toujours prêts à franchir le pas vers l'électrique (PHEV ou 100% EV) dont le coût, soyons réalistes, n'est pas à la portée de la majorité.
Rappellons enfin que le progrès technlogique est toujours venu de la contrainte (réglementaire en particulier), dans tous les domaines. Revenir en arrière concernant les normes comme l'envisage l'Europe, c'est cautionner les solutions du passé et ne pas inciter les constructeurs à migrer vers l'électrique, or les mentalités sont déjà difficiles à changer...
