General Motors se retirerait d'Envia

[Amperiste]

Cet été, nous évoquions les embuches techniques qui peuvent empêcher une batterie de passer du prototype à la série. Le développement d'une batterie n'est pas un long fleuve tranquille et on apprend ce mois-ci que c'est Envia en fais les frais.Envia a présenté au début de l'année 2012 sa technologie de batterie propriétaire permettant d'attendre une densité d'énergie de 400 Wh/kg (à comparer aux 250Wh/kg atteints au mieux à l'époque dans des automobiles). Fort de cela, Envia a signé un accord avec General Motors pour équiper ses futurs véhicules électriques. Le calendrier était sûrement un peu court pour que la technologie Envia atterrisse dans la 2e génération de Volt/Ampera, mais était prévue sur d'autres véhicules à sortir dans les années suivantes. Le PDG de GM lui-même était assez confiant.Mais d'après GigaOm, Envia rencontre actuellement des difficultés.
Tout d'abord, Envia est attaqué par deux fabricants de batterie (NanoeXa et Shin-Etsu) pour des questions de violations de brevet. L'un accuse Envia d'avoir copié son anode, et l'autre sa cathode. Ces deux affaires sont en cours et pour l'intant aucune des deux n'a abouti.
Ensuite, et c'est plus grave, Envia ne serait pas parvenu à répliquer dans un produit sa technologie à 400Wh/kg au printemps de cette année. Envia, qui cherchait à se faire racheter par Samsung ou LG par exemple, a vu ses acquéreurs potentiels se volatiliser.
General Motors a travaillé dès décembre 2012 avec des cellules fabriquées et livrées par Envia. Lors des tests, les ingénieurs de General Motors ont trouvé des différences de performances notables avec celles anoncées début 2012. Il semble alors que les cellules envoyées par Envia à GM n'auraient pas utilisé le même matériau que la cellule "400Wh/kg" au niveau de la cathode (le matériau revendiqué par Shin-Etsu). Et que de fil en aiguille pour le dire vite cela aurait mené GM à rompre le contrat, qui constituait la principale source de revenus d'Envia.Autant dire qu'ils sont actuellement assez mal chez Envia. Cependant, cela ne veut pas dire que la cellule à 400Wh/kg n'existe pas, ni qu'elle ne pourra pas être fabriquée avec cette technologie. Ce sera probablement fait par un autre fabricant, perdant plusieurs mois ou années pour mettre d'accord NanoeXa et Shin-Etsu s'il s'avère que les violations de brevets sont réelles.Lire sur le site

[flo18]

ce n'est pas bon pour la Volt2 cette histoire

autant on peut comprendre l'intérêt des brevets pour protéger les investissements consentis par les entreprises autant c'est un sacré frein à une adoption rapide de nouvelles solutions.

[Herto]

Sur le sujet, je vous conseille ce long mais passionnant récit de l'histoire d'Envia (en anglais).