Après être parti avec une batterie vide, et avoir gravi le col du Galibier à l'aide du mode Montagne, nous entamons la descente vers le col du Lautaret, en position L et en mode Normal, c'est à dire en prolongation d'autonomie. Évidemment, le moteur thermique s'éteint dès le début de la descente.
Arrivé au col, je constate que deux barrettes de batterie ont déjà été récupérés. Comme je suis toujours en mode normal, c'est à dire en prolongation d'autonomie, l'écran du conducteur ne montre pas la jauge de batterie mais le niveau de carburant. Je dois donc afficher le niveau de batterie sur l'écran central pour voir ce qui se passe.
Nous faisons un bref arrêt à caractère physiologique au col du Lautaret. En repartant, l'écran du conducteur affiche à nouveau le niveau de charge de la batterie. Je passe immédiatement en mode Montagne, pour mettre à profit la descente vers Briançon pour reconstituer une réserve de batterie que je compte utiliser ultérieurement pour la forte ascension finale.
Comme je l'avais prévu, le moteur thermique tourne à très faible régime, imperceptiblement, pendant la descente. Arrivé à Briançon, je dispose à nouveau d'une batterie chargée à 50%.
Après une halte pour nous restaurer, la voiture démarre en mode Normal, et indique 51 km d'autonomie électrique, avec la batterie à moitié pleine. Pas étonnant, puisque les derniers kilomètres n'ont été que de la descente.
Séduit par l'efficacité et la discrétion du mode Montagne dans ces conditions, je décide de poursuive ma route dans ce mode, pour maintenir la réserve de batterie pour l'ascension finale, qui doit nous mener à plus de 2 000 mètres d'altitude.
Ce n'est que 10 kilomètres avant notre destination finale que je repasse en mode Normal, pour une ascension en silence. La montagne, en électrique, c'est vraiment magique ! On peut rouler les fenêtres ouvertes et pleinement apprécier le calme de la nature.
Arrivés à 100 mètres de notre destination, le moteur thermique se remet en route. Grosse poilade dans l'habitacle.

Moralité : à vouloir économiser de l'électricité, on consomme du carburant.
Petite surprise au moment d'afficher le bilan de ce voyage de deux jours :

Contrairement à ce que j'ai pu lire sur les forums, mon Ampera 2013 garde une trace de la manière dont les kWh de la batterie ont été générés, et ne compte en électrique que les kilomètres effectués avec de l'électricité tirée d'une prise.
Toute la distance effectuée avec de l'électricité fabriquée par le moteur thermique est comptée comme effectuée avec de l'essence. Le fait d'éteindre la voiture au moment du déjeuner n'a pas trompé l'ordinateur de bord sur la provenance thermique de l'électricité dans la batterie.
La consommation d'essence peut paraître élevée (6,75 l/100km sur la partie en thermique) , mais n'oublions pas que le trajet nous a menés de 145 à 2040 mètres d'altitude.
J'ai observé d'autres comportements dans la computation des kilomètres électriques/essence, dont je parlerai dans le prochain épisode.