Morceaux choisis :
Au passage, le journaliste ne se prive pas de distiller quelques erreurs techniques et au final, les deux voitures héritent de la même note en termes de performances.Grâce à son imposante batterie, elle nous a permis de parcourir 60 km sans que le moteur thermique n'entre en jeu alors que nous n'avons pu effectuer que 17 km avec la Prius.
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Autre domaine où l'Ampera domine : celui des performances en mode électrique. Du fait de son architecture, elle peut compter sur ses deux moteurs électriques. Dans la plupart des cas, seul le moteur primaire de 111 kW (150 ch) entre en jeu. En cas de fortes sollicitations ou au-delà de 100 km/h, le moteur secondaire de 54 kW (73 ch) vient épauler le premier, avec un effet turbo assez sympathique. Si la puissance totale demeure limitée à 150 ch (puissance maximale de la batterie), l'Ampera peut atteindre sa vitesse maximale de 161 km/h et accélérer de 0 à 100 km/h en 9 secondes sans dépenser une goutte de carburant.
Il n'en est pas de même avec la Prius. En mode EV City (où seul le moteur électrique est sollicité), elle ne peut compter que sur son unique moteur électrique de 60 kW (82 ch), lui-même bridé par la batterie qui ne délivre pas plus de 27 kW (36 ch) dans ce cas. Avec une puissance quatre fois inférieure, la Prius apparaît mollassonne (ses accélérations sont comparables à celle d'un quadricycle électrique ou d'une Mia en mode Eco) et ne peut dépasser 85 km/h. Pour profiter de performances intéressantes ou simplement aborder un tronçon de voie rapide, il convient de passer en mode EV. Attention toutefois, si celui-ci donne la priorité à la traction électrique, il sollicite régulièrement le quatre-cylindres essence, dès qu'une accélération un peu vive est réclamée ou au-dessus de 85 km/h.
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La technologie coûte cher. Ce ne sont pas les Toyota Prius rechargeable et Opel Ampera qui démentiront cette affirmation. La japonaise est ainsi proposée à partir de 37.000 € alors que l'Ampera débute à 45.900 € (toutes deux bénéficiant d'un bonus écologique de 5.000 €), avec un équipement équivalent (la Prius se passe du capteur de pluie et du système de reconnaissance des panneaux mais offre les sièges chauffants et l'affichage tête haute). Une différence que l'américano-allemande ne peut justifier. Malgré ses capacités étendues en mode électrique, elle peine en effet à convaincre du fait de son habitabilité réduite et surtout de sa consommation excessive une fois le moteur thermique engagé, pénalisante sur longs trajets.